Le niveau de non-performance (traduit par la non validation de l’année d’études) atteint en première année universitaire, en Algérie, a conduit notre équipe de recherche à s’interroger sur le degré d’implication des étudiants dans leurs études universitaires. Les résultats de l’enquête, menée auprès d’une population d’étudiants de quatre filières universitaires (sociologie, droit, médecine, technologie), montrent que plus de 20 % d’entre eux, en situation « d’obscurité cognitive », attribuent leur redoublement à leur manque de travail personnel. La principale cause d’échec à l'université soulignée est l'absence d'objectif, de motivation et d’implication dans les études.Parmi les principaux indicateurs de l’implication dans les études, nous avons retenu l’intensité de l’investissement personnel, la régularité du temps consacré au travail personnel ainsi qu’aux lectures autonomes en bibliothèque et la capacité de contacts inter-personnels Si traditionnellement en pédagogie universitaire l’implication dans les études est reliée à la performance et au succès, notre hypothèse est formulée non pas en terme de relation causale mais en terme de modération: « le processus d’implication exerce un effet modérateur sur la perception des objectifs d’apprentissage et des stratégies à mettre en œuvre pour réussir ». Les objectifs de cette communication visent :- l’approche de la notion d'implication à travers l’analyse des pratiques d’études des étudiants- la mise en évidence de quelques déterminants significatifs du processus d’implicationNous montrerons que le degré d’implication varie selon la filière suivie et que l’engagement dans des études universitaires ne signifie pas pour autant implication dans les tâches universitaires.