Un avatar se faufile au cœur des sciences humaines et sociales : la parcellisation des savoirs et des connaissances. Cet avatar est aussi ancien que l’est le courant contraire qui pousse à l’unification de toute la famille des sciences, notamment humaines et sociales. Il est toutefois de bon aloi de s’interroger sur l’utilité, la légitimité et la pertinence de la parcellisation tout en étant conscient qu’au sein même d’une discipline, l’ultra-spécialisation en sous-disciplines semble consacrée par les pairs qui ne font que s’aligner sur la vulgate professée depuis au moins la seconde guerre mondiale. L’on constate sans coup férir que, de par le monde, les grandes associations académiques reproduisent la même vulgate en s’organisant en réseaux thématiques, en comités de recherche et autres groupes de travail et en procédant au recrutement des enseignants-chercheurs selon les modalités du poste profilé. Tout cela en se dispensant de faire l’examen critique d’une telle perspective de fonctionnement et d’organisation.