Radio dialogue : la voix du Brésil*

 

 Le développement technologique a connu un essor sans cesse croissant au cours du XXe siècle, donnant lieu à l'apport d'éléments significatifs pour le début du XXIe siècle. Les registres vont de la presse aux voyages spatiaux, en passant par les technologies utilisées au service des guerres. Brody et Brody (1999, p.395) signalent que « nous sommes entrés dans le XXe siècle à cheval. Nous en sortirons à bord de navettes spatiales ». Ils affirment que l’humanité est entrée dans ce siècle en mourant de fièvre typhoïde et de variole et le quitte en ayant vaincu ces maladies. Alors qu’au tournant du XIXe siècle les transplantations d’organes étaient inconcevables, au tournant du XXe nombreux sont ceux qui survivent grâce au cœur ou à un autre organe vital d’une autre personne. En 1900, l'espérance de vie était de 47 ans, aujourd’hui elle atteint 75 ans.
« Nous sommes entrés dans ce siècle en nous communiquant à courte distance avec l’invention récente qu’est la radio. De nos jours, nous envoyons des signaux et des images colorées à travers des milliards de kilomètres dans l’espace » (Brody et Brody, 1999).

 Au début du XXe siècle, l’humanité n’a aucune idée des dimensions de l’univers ; elle pense que rien n’existe en dehors de la galaxie de la Voie Lactée et que les étoiles sont immobiles. À la fin de ce siècle, elle a pris conscience du fait que la Terre est une sphère minuscule. Cette Terre est proche d’une étoile à l’extrémité d’une galaxie tournant autour de milliards d’autres étoiles et de galaxies, et subit encore les effets d’une violente explosion survenue 15 milliards d’années plus tôt. En 1900, la pensée de Darwin est mise en doute. Au début du XXIe siècle, la science déclare avoir connaissance du fonctionnement enchevêtré de la cellule ; d’autre part, elle apprend à séquencer la molécule d’ADN, à cloner des animaux, voire des personnes et à déchiffrer des codes génétiques. Hobsbawm (1995) montre qu’une multitude de choses a lieu entre le début et la fin du XXe siècle.

 L’horizon historique de cette période est également marqué par l’apparition et le développement de la radio comme moyen de communication de masse.
Pendant des siècles, le Brésil – pays dont les taux d’illettrisme, voire d’analphabétisme sont très élevés – fait irruption dans la culture de masse au travers de la radio. Celle-ci et… le XXe siècle écrivent conjointement leur histoire… dont la ‘réception’ fait partie intégrante du projet d’étude que nous avons développé. Nous utilisons ici une théorie propre à la littérature – l’Esthétique de la Réception -, prise comme référence pour analyser un autre objet spécifique, un moyen de communication de masse. Notre étude se propose de vérifier la valeur de la permanence de la radio, moyen de communication ayant connu nombre de changements et d’adaptations mais pérenne depuis plus d’un siècle.

 La valeur de la permanence de la radio tout au long de son histoire est le thème d’une vaste discussion, et ce peut-être autant que sa paternité, au début du XXe siècle. La radio affronte diverses annonces de disparition face à l’arrivée de chaque nouvelle technologie de communication, répondant à des demandes de différents horizons. Pourtant, ces annonces restent infondées dans la mesure où la radio démontre sa capacité d’adaptation à ces horizons d´attentes variés, en particulier grâce à son pouvoir de mobilisation des auditeurs et aux effets qu’elle est capable de provoquer auprès du public. L’Esthétique de la Réception observe que l’actualisation d’un texte littéraire réside dans les différentes lectures effectuées au cours du temps. Pour la radio, cette actualisation se trouve dans les différentes lectures d’appropriation du code en vigueur et sa modification technologique et de contenu, en s’adaptant aux conditions de l’audience.

 Les constantes transformations sociales et technologiques font des études de réception une activité complexe. Les limites imposées par les théories elles-mêmes, lorsque celles-ci sont liées à l’objet, sont nombreuses. Culture, langage et historicité sont des facteurs impliqués dans la multiplicité de sens recouvrant la communication. Pour cela, il est nécessaire de prendre sans cesse en considération la compréhension et l’interprétation. Il est important d’évaluer le présent tout en tenant compte du passé, car la réception à un moment donné se fait à partir de la fusion d’horizons historiques du passé. Le processus est complexe et, comme l’affirme Morin (1995), les pensées sont fractionnelles. Elles fragmentent tout ce qui est global et ignorent par nature le complexe anthropologique et le contexte planétaire. Mais il ne suffit pas d’inscrire toutes les choses et les événements dans un cadre ou un horizon planétaire. Il s’agit de toujours rechercher la relation d’inséparabilité et inter-d’inter-rétro-action entre tout phénomène et son contexte, ainsi qu’entre chaque contexte et le contexte planétaire.

 De tels facteurs sont considérés pour rechercher dans l’Esthétique de la Réception – théorie conçue pour analyser le texte littéraire – une possibilité d’évaluation de la réception en communication, et plus particulièrement au niveau de la radio. La proposition présentée par Jauss (1979) dans les années 1960 indique que le lecteur est responsable de l’actualisation des textes et qu’il garantit l’historicité des œuvres littéraires. Cette historicité n’est pas le fruit de la production à une date donnée mais elle résulte du fait d’être encore lue et appréciée à différentes époques.

 Le même texte littéraire traverse divers horizons tout en maintenant sa forme. Les moyens de communication, quant à eux, subissent des altérations technologiques et de contenu. Toutefois, souligne Jauss (voir Zilberman, 2001), la connexion historique dans laquelle apparaît une œuvre littéraire n’est en aucun cas une succession phatique d’événements. L’événement littéraire continue à s’actualiser lorsque, parmi les individus de la postérité, se trouvent des lecteurs qui veulent s’approprier à nouveau l’œuvre ou des auteurs qui souhaitent l’imiter, la dépasser ou s’y opposer.

 Même en subissant des modifications, les moyens de communication trouvent dans l’audience, au sein d’une connexion historique, appropriation, imitation, dépassement ou contrariété. Un moyen de communication peut être inventé à un moment historique déterminé et ne pas rencontrer de réceptivité dans cet horizon. Il est possible qu’il soit plus tard réévalué et perfectionné, trouvant alors un motif d’existence à partir du processus de réception.

 Un moyen de communication accumule des changements exposés au public, qui le compare à la tradition et aux éléments de sa culture et de son temps, en l’intégrant ou non comme composant de son horizon d’expectatives. Partant de cela, et sur la base de la pensée de Jauss (1994) sur le texte littéraire, le moyen de communication maintient son horizon comme il était ou le prépare pour de nouvelles lectures du même ordre, pour de nouvelles expériences de rupture avec les schèmes établis. C’est ce processus de réception, d’utilisation et d’appropriation qui détermine la permanence, l’évolution ou bien la disparition des moyens de communication.

 La radio est un moyen qui a évolué et a subi des modifications au cours du XXe siècle. Lors du passage du XIXe siècle au XXe siècle, les expériences dans le domaine de la physique conduisent à la transmission de signaux à distance. Ces initiatives perfectionnées atteignent la radio, qui commence à transmettre la parole. La société elle-même, reconnaissant l’impact du phénomène, travaille sur son évolution, sa professionnalisation et sa manutention économique. C’est également cette société qui commence à s’approprier les possibilités technologiques offertes par la radio. L’utilisation détermine ainsi son perfectionnement et son évolution. La trajectoire ici décrite représente les réponses à travers lesquelles il est possible de reconstruire les différents horizons historiques abritant de tels processus.

 Dans un second temps, la radio se transforme en moyen de communication de masse, utilisée comme véhicule de propagation d’idéologies. Peu de temps après, elle est victime de l’impact de la télévision et pour y faire face passe par des altérations, telles que la miniaturisation du transistor. Grâce à cela elle va se maintenir telle quelle jusqu'à la fin du siècle, période où elle est cette fois confrontée à la technologie numérique et à Internet.

 Le langage oral est la base de la transmission de la parole moyennant la radio. En conséquence, sont prises en considération dans cette étude les questions de l’oralité, liées au langage, à la culture et au récit. Barthes (1988) affirme que le texte est un espace ayant de multiples dimensions, qu'il prend sa source dans la culture, laquelle est aussi langage. Ces éléments sont également pris en compte car ils rapprochent littérature et radio, tous les deux insérés dans la culture, y subissant son influence et liés à des règles nées de la logique du récit.

 Selon l’Esthétique de la Réception, la condition préalable de l’attitude d’interaction réside dans le fait que texte et lecteur sont plongés dans des horizons historiques très souvent distincts et décalés, ayant besoin de fusionner pour permettre à la communication d’avoir lieu. Dans ces horizons historiques, nous trouvons également l’oralité et l’écriture, moyens de transmission de la parole choisis par la radio et la littérature.

 Jauss (1994) indique alors qu’il est nécessaire de comprendre les effets des œuvres et des événements du passé à partir de la perspective du lecteur contemporain, sur qui se répercutent encore les effets des mouvements ayant eu lieu à d’autres époques. Le théoricien divise son projet en sept thèses ; les quatre premières ont des caractères de prémisses, et les trois dernières fournissent les lignes de la méthodologie. La première thèse souligne le caractère historique de la littérature, elle propose de renvoyer à un temps de lecture, à l’historicité de l’œuvre littéraire, actualisée par le lecteur, individu capable de la rendre effective. La seconde propose la consultation des œuvres, en considérant qu’elles s’approprient les codes en vigueur du fait de leur participation à un processus de communication. La troisième se penche sur la reconstitution de l’horizon d’attentes et la vérification de la distance esthétique, degré de rupture de l’œuvre par rapport à l’horizon historique. La quatrième thèse se concentre sur les rapports entre le texte et son époque d’apparition, en prenant en compte la fusion des horizons historiques, apparemment indépendants les uns des autres. Le programme méthodologique analyse la littérature sous un triple aspect : le diachronique (thèse 5) concerne la réception des œuvres littéraires dans le temps, le synchronique (thèse 6) montre le système de relations de la littérature dans une époque donnée et la succession de ces systèmes ; et la thèse 7 porte sur la relation entre la littérature et la vie pratique.

 La présente étude se réfère aux quatre premières thèses. Elle ne prend pas en compte la cinquième dans la mesure où, proposant l'émancipation du lecteur, non indifférent, elle concerne plutôt l'art et non la communication de masse. L'inquiétude du public peut inciter le perfectionnement des inventions. Dans la littérature, l'émancipation résulte d'un même texte, qui provoque des ruptures et fait en sorte que le lecteur se prépare pour recevoir d'autres textes du même ordre. Dans le cas des moyens de communication, l'audience est préparée aux innovations et aux changements issus de l'évolution technologique offrant de nouvelles possibilités en termes de processus de transmission d'information et de communication.

 Pour l'analyse du moyen radiophonique, notre recherche a opéré un recoupement entre quatre horizons d'expectatives où la radio est insérée : le premier va de 1890 à 1925, période pendant laquelle la radio n’est pas encore un moyen de communication de masse mais une expérience de transmission de signaux à distance. Le second va de 1925 à 1950, alors que la radio s’organise et consolide sa position de moyen de communication de masse. Le troisième concerne les années 1950 à 1975, lorsque la radio doit mettre en place des modifications – telle que la création du transistor portable –  du fait de la concurrence de la télévision ; cette période correspond aussi à l’achèvement d’une période dorée. Le quatrième horizon d’analyse commence en 1975 et va jusqu’au passage du XXIe siècle, marqué par l’adaptation de la radio à la technologie numérique et à Internet.

 La théorie montre également qu’il est possible de reconstruire les questions des différents horizons d’après la réponse fournie par l’œuvre. Il faut assurément, en accord avec la quatrième thèse de Jauss, garder à l’esprit que ces horizons se construisent tout au long de l’histoire. En conséquence, il n’est pas possible de poser un regard actuel sur une époque passée. Parallèlement, il est nécessaire d’observer les horizons. Au début du siècle, la radio n’est qu’une expérience de transmission de signaux à distance. Elle est d’avantage une réponse de la technologie et des études scientifiques qu’un moyen de communication en soi. Le monde connaît des changements significatifs à grande vitesse, en particulier au niveau technologique. C’est la période de la révolution scientifico-technologique. Les personnes émigrent vers différents pays, quittent la campagne et viennent vivre en ville. La demande  réelle concerne une technologie capable de leur fournir la communication.

 Cette réponse de transmission met aussi en évidence le premier conflit mondial, entraînant l’échec, la difficulté de communication. Des inventions de base et le besoin d’utilisation apparaissent au second horizon du siècle, lorsque la société trouve un usage à la radio en la transformant en moyen de communication de masse. Cette période peut être considérée comme une période de grandes répercussions. La radio devient un moyen de communication de masse en réponse à une quête de la société, désireuse d’information et de divertissement, ainsi qu’un désir des gouvernements d’atteindre les populations plus facilement. La radio a connu son époque dorée à cette période parce que les questions soulignaient le souhait d’un moyen de communication aidant à l’organisation d´après-guerre puis à une collaboration dans la communication de la Deuxième Guerre.
 
Le troisième horizon montre une utilisation accentuée de la radio, en partie par les courants politiques dits de gauche. Ladite période est définie par une force des jeunes et par des mouvements politiques. Cela peut être reconstruit à partir d’un regard posé sur les réponses de la radio. Lorsqu’elle affronte la concurrence de la télévision, elle y répond par des radios libres. Ces dernières ont été des éléments fondamentaux dans les luttes politiques de gauche au sein de différents pays, en particulier en Europe, et l´utilisation par les étudiants a eu sur elles un effet significatif.

 Technologiquement, le transistor est une des inventions les plus significatives pour la radio. Créé en 1947, il est effectivement utilisé après les années 1950. Il rend le moyen radiophonique complémentaire de la télévision et répond à la question d’une période où l’individualité des personnes s’accentue. Les individus sont perçus comme des consommateurs potentiels de nouvelles technologies fabriquées à grande échelle. D’autre part, la période connaît la miniaturisation dans divers domaines et l’intérêt se tourne vers la portabilité, laquelle augmente la portée et le marché.

 Dans le quatrième horizon, la radio est considérée comme l’un des moyens de communication ayant subi le plus de modifications dans son histoire. Son origine, datée du début du XXe siècle, est complexe, mais elle est capable de co-exister sous différentes formes. Son support de base reste le son. Cependant, elle ajoute des images pour être présente sur Internet et la technologie numérique lui offre une diffusion plus large de ses messages. La radio est à l’origine de l’information diversifiée et de la création de différents genres de programmation, y compris ceux qui se sont tournés vers la télévision dans les années 1950. En étant présente sur Internet, elle permet aux auditeurs de créer leur propre émission sur le web. Et elle donne la possibilité aux émetteurs numériques d’exister sur Internet ou d’apparaître du moins sur des pages informatives.

 Nul doute que, à une époque où la société existe à échelle mondiale et a besoin de  communiquer dans cette même proportion, la réponse de la radio va dans ce sens. La mobilité virtuelle de la société compte sur ce moyen  La recherche de la participation sociale et de l’exercice de la citoyenneté s’appuie également sur la collaboration de la radio. Avec la technologie numérique, les messages peuvent atteindre n’importe quelle partie du monde. Toutefois, la radio à piles est encore un moyen de communication très utilisé.

 Dans les différents horizons évoqués, la valeur de la radio est basée sur sa capacité à susciter des effets sur la réception et sur son pouvoir de mobilisation dont le support est la voix. De par ses caractéristiques et ses modifications technologiques et de contenu, la radio à déjà réussi à vaincre le défi de la permanence.

 Outre le facteur technologique, d’autres aspects sont en jeu dans la permanence de la radio au cours des différents horizons d’expectatives. La force du langage parlé est avant tout liée à la langue et à la culture. La radio, ayant comme support ce langage parlé qui est aussi oralité et audio, s’insère dans la culture. Nombreuses sont les controverses  accompagnant les valeurs de l’oralité, et ce particulièrement lorsqu’elle est comparée à l’écriture. Néanmoins, ce sont des supports avec des caractéristiques diverses et qui ne peuvent être comparés mais pris en compte au sein d’une même culture.

 L’oralité est liée aux origines de l’existence humaine. Malgré l’évolution des espèces, elle n’a jamais été abandonnée. La radio imite en quelque sorte cette trajectoire. Elle est basée sur le son, sur l’oralité ; au même titre que l’espèce humaine elle évolue, se modifie et accumule les caractéristiques des différents horizons. C’est justement cette capacité d’accumulation et de respect de la fusion des périodes historiques qui lui permet de demeurer. Définie par certains auteurs comme primaire, secondaire ou mixte, l’oralité est présente dans les différentes sociétés. Ce qui demeure c’est la production de la voix et l’audition, et la radio suit ce chemin. Les grandes polémiques sur l’oralité sont historiquement connues de tous, que ce soit pour la poésie en Europe du Xe au XVe siècles, ou pour les moyens de communication de masse au XXe siècle.

 Le développement de la radio est guidé par l’évolution même de l’humanité, et c’est sur cet élément que réside sa valeur de permanence. Son actualisation se fait par les effets engendrés sur le public, qui exige le développement technologique, ainsi que par ses constantes modifications afin de répondre à ces horizons.

 En plus du soutien technologique, le contenu radiophonique doit également être repensé à partir d’une adaptation liée aux autres moyens de communication. Il s’agit d’un nouveau temps d’accommodation et de complémentarité entre les médias et la radio elle-même. Désormais, le contenu représente une réponse déterminante. Mais une question s’impose, à savoir comment la radio répond-elle par l’intermédiaire du contenu ? Dans un horizon historique où le développement technologique au niveau de la communication est important, il est nécessaire de faire des investigations sur le passé pour pouvoir comprendre la réception du présent.

* Traduction de Patrícia Chittoni Ramos Reuillard et Pascal Reuillard.

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